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Entreprise libérée VS organisation classique : quelles différences ?

 

Les entreprises dites « traditionnelles » se sont construites de façon verticale, autour d’une hiérarchie pyramidale, dans le contrôle des salariés. On parle d’entreprises « Comment ?», car elles dictent aux salariés comment travailler, selon des méthodes et des process très précis.

Avec l’avènement de la transformation digitale dans la sphère économique, de nouveaux rapports entre les organisations engendrent des interactions business qui nécessitent d’autres réflexions managériales : plus de réactivité, plus de performance, avec des salariés plus investis. Les codes traditionnels sont remis en question. On parle alors d’entreprises « Pourquoi ? » car ce qui compte c’est l’objectif commun à tous les salariés et surtout une orientation client. Ce modèle ? C’est celui de l’entreprise « libérée ».

 

De quoi parle-t-on ? Qu’est-ce qui différencie une entreprise « libérée » d’une organisation « classique » ?

Le bien-être au travail comme facteur de productivité

Plus les salariés sont heureux dans leur travail, plus ils sont investis, engagés pour l’entreprise et donc plus l’entreprise est performante. C’est la promesse faite par le concept de l’entreprise libérée.

Il va de soi que le bien-être en entreprise ne se réduit pas à la seule idée de qualité de vie matérielle mais englobe aussi le sentiment de bien-être dans son poste, et dans sa prise de responsabilité.

Un dirigeant charismatique exemplaire et humble

Cela nécessite que le dirigeant de l’entreprise, entrepreneur charismatique, impulse cette idée de changement.

Le partage des valeurs avec l’ensemble de l’entreprise

Pour travailler à l’atteinte d’un but commun, il est nécessaire que tous les salariés partagent les valeurs de l’entreprise, pour qu’il n’y ait pas de distorsion entre les valeurs véhiculées et les valeurs réellement pratiquées. C’est ce qui permettra une véritable cohésion d’équipe et la possibilité de travailler en mode projet.

Stop aux contrôles inutiles !

Quoi de plus démotivant que le contrôle permanent, plus ou moins « taylorien » de son activité ?! L’entreprise libérée permet aux salariés de s’auto-contrôler. Ainsi un contrôle maîtrisé et surtout préventif permettrait de gagner en productivité.

Oui à l’autonomie !

L’autonomie de ses collaborateurs, le rêve de tout dirigeant d’entreprise ! Cela nécessite évidemment de la confiance entre le dirigeant et ses collaborateurs. L’entreprise libérée a une vision de l’autonomie des collaborateurs sous trois dimensions. Chacun est autonome dans la définition de sa mission (tant qu’elle est en cohérence avec le cap que donne le dirigeant à son entreprise), dans son organisation de travail (peu importe les moyens pour y arriver, l’important c’est l’atteinte de l’objectif fixé) et dans le contrôle de son travail.

Une prise de décision décloisonnée

Chaque salarié ou chaque groupe projet prend les décisions concernant son périmètre d’actions (investissement, recrutement, changements d’organisation…).

Le manager change de rôle

Le manager serait-il une espèce en voie de disparition dans l’entreprise libérée ? Bien sûr que non ! Il change juste de rôle.

Le manager-contrôleur, professionnel du reporting et de l’organisation des tâches devient un manager donneur de sens qui ne prend pas de décision à la place des salariés ou groupes de projet mais qui les aide dans leur réflexion.

 

Quelles sont les entreprises qui ont franchi le pas de l’entreprise libérée ?

Est-ce un modèle transposable en France, terre de la planification, pays de la hiérarchie et de la centralisation du pouvoir ? Oui, certaines entreprises l’ont fait, en voici quelques exemples.

L’entreprise IMA Technologies (Relations clients, Saint Herblain). « Nous avons supprimé un niveau hiérarchique et des signes extérieurs de pouvoir. Nous avons créé une agora des idées neuves, mis en place une communication plus transparente qui délivre des informations sans tabous à l’ensemble des salariés. Cela signifie que nous parlons de tout, y compris des marges et des contrats signés avec les clients. Globalement, l’idée est de créer un climat de confiance pour mieux vivre ensemble et créer de la valeur ajoutée par l’innovation. Donc au final, faire gagner l’entreprise », Christophe Collignon, Directeur Général dans Le Journal des Entreprises.

L’entreprise FAVI (sous-traitant automobile, Picardie) « Les 400 salariés sont poussés à pratiquer l’autogestion. La hiérarchie est quasi inexistante, les fonctions support (comptabilité, bureau d’étude…) se limitent à une quarantaine de personnes et le management repose sur des principes rares dans le monde de l’entreprise. «L’homme est bon, il faut lui faire confiance, tout le monde a le même but, satisfaire le client, et chacun doit être traité de la même façon». Découvrez son mode de management 

Le groupe Poult (Biscuiterie, Montauban)- « Travail en réseau d’équipes autonomes et responsables. Les équipes famille produit comme colonne vertébrales de notre organisation au quotidien, des effectifs représentatifs et tournants pour les décisions stratégiques telles que la rémunération ou les investissements ».

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