Qualité de Vie au Travail : Un enjeu stratégique pour les entreprises
Parfois délaissée, la Qualité de Vie au Travail (QVT) représente une réelle opportunité stratégique pour les entreprises. Réduction des coûts liés à l’absentéisme, augmentation de la productivité des salariés et instauration d’un climat de confiance sont autant d’arguments pour mettre en place un tel enjeu.
Qu’est-ce que la qualité de vie au travail ?
La QVT désigne et regroupe sous un même intitulé « les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises » (Accord national interprofessionnel de 2013). La perception de la QVT est déterminée par les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail, et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci ».
Cette notion de qualité de l’emploi et du travail est un large champ conceptuel évoqué pour la première fois en France dans les années 70, en réponse à une demande sociale forte. Elle englobe à la fois « la santé physique de la personne, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles et sa relation avec les spécificités de son environnement ». En d’autres termes, il s’agit d’accroître à la fois la satisfaction professionnelle des salariés et la performance des entreprises.
Quels sont les principaux champs couverts par la QVT ?
La Qualité de Vie au Travail (QVT) regroupe sous son appellation plusieurs thématiques qui peuvent être associées au quotidien de la vie d’une entreprise. On en compte 6 principales qui sont :
- Les relations sociales et de travail : Dans cet axe, on retrouve la reconnaissance envers les salariés, les techniques de management employées (participatif, directif, délégatif, persuasif …) mais également le dialogue social et les relations avec les collègues.
- Le contenu du travail : Ici, on s’intéresse au contenu du poste et les modalités qui lui sont associées telles que l’autonomie, le degré de responsabilité, la variété des tâches du salarié.
- La santé au travail : Pour cette partie, c’est tout l’environnement du salarié qui est pris en compte : par exemple, le bruit, l’éclairage, la chaleur. On s’intéresse également à l’ergonomie du travail (rapport salarié/machine), aux risques professionnels et à la prévention de ceux-ci.
- L’égalité des chances : Cette entité comprend l’équilibre entre la vie familiale et professionnelle, l’égalité professionnelle, la non-discrimination et la diversité.
- La notion de partage et de création de valeur : Ici, on entend la participation et l’intéressement et la performance productive en général.
- Le développement professionnel : Dans cette entité, on regroupe l’employabilité du salarié, les notions de formation et de plan de carrière. En général, tout ce qui attrait au parcours et aux compétences du salarié au cours de son passage dans l’entreprise.
Cependant, ces 6 champs ne sont pas les seuls à entrer dans l’application de la QVT au sein de l’entreprise. D’autres thèmes tels que l’accès aux services pour les salariés, le télétravail etc. sont des sujets à prendre en compte dans la QVT d’une entreprise.
QVT, qualité de vie au travail, les 6 éléments à prendre en compte
Source : miroirsocial.com
Quels sont ses enjeux pour l’entreprise ?
La QVT rassemble plusieurs enjeux importants et stratégiques pour l’entreprise. Nous en avons identifiés 4 :
- Économique : Il s’agit de l’amélioration de la productivité pour rester compétitif.
- Social : Développement du lien entre les salariés et instaurer un climat de confiance entre les différents membres de l’entreprise (inter-salariés et hiérarchique).
- Juridique : La QVT est aujourd’hui soumise à un cadre juridique très précis auquel les entreprises doivent répondre (normes, lois etc.).
- Individuel : Cet aspect comprend la réduction des maladies (physiques et psychiques) liées au travail.
En mettant en place une telle stratégie, les conséquences concrètes pour l’entreprise seront de plusieurs ordres : la diminution du turn over, et de l’absentéisme, fidéliser et faciliter les recrutements, baisse des coûts liés à l’absentéisme etc.
Selon une étude réalisée par l’Observatoire Entreprise et Santé d’Harmonie Mutuelle, 34% des dirigeants interrogés estiment que favoriser le bien-être au travail constitue une bonne pratique au service de la santé des salariés. C’est effectivement une source de performance accrue pour l’entreprise.
La QVT est d’autant plus un enjeu stratégique que 68 % des actifs déclarent connaître un ou plusieurs problèmes de santé chronique. En effet, les problèmes de santé cités le plus souvent sont les « problèmes de stress et d’anxiété » (30 %) puis les problèmes de dos (26 %) et les maux de tête ou migraines (24 %) selon les résultats d’une enquête de l’INSEE publiée par la Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques. Encore plus important, 1 salarié sur 2 estime que ce problème est causé ou aggravé par le travail avec un impact direct sur sa performance globale.
Les coûts engendrés par la non prise en considération de la QVT sont importants : en effet, selon le baromètre IBET, la mauvaise qualité de l’organisation du travail coûterait 13.500 euros par an et par salarié aux entreprises françaises, soit une perte de valeur ajoutée de 250 milliards d’euros pour l’ensemble du secteur privé.
Le bénéfice retiré par la mise en place de la QVT profite donc autant aux salariés qu’aux entreprises, dont certaines ont déjà anticipé et mis en place la QVT dans leurs entreprises sous différentes formes.
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Exemples de bonnes pratiques pour assurer la QVT :
Au sein de l’entreprise Ferrero (confiserie et chocolaterie), la vie des parents a été simplifiée avec la mise en place d’une garderie au sein des locaux de l’entreprise. Des services de conciergeries sont également proposés aux salariés (pressing, cordonnerie, envoi de colis, réservation de vacances etc.).
Agora Einstein, (centre d’affaires et de séminaires) pense au bien-être physique et mental de ses salariés en offrant des séances d’ostéopathie et des cours de Yoga.
Au sein de France Télécom – Orange, un accord a été signé mettant en place le télétravail dans la société. Une seule condition : les salariés bénéficiant de ce dispositif doivent être présents au moins 2 jours par semaine dans les locaux de l’entreprise afin de maintenir les relations sociales.
Chez OCI, PME d’ingénierie informatique, une salle de sport avec appareils de musculation et un espace cardio-training ont été mis en place pour permettre aux salariés de pratiquer une activité sportive sans perdre de temps dans les transports. (Source : Sportenalsace)
Chez Abaka, nous avons également pris en compte la QVT dans notre stratégie : Conciergerie et cours de Pilates sont proposés aux salariés pour leur plus grand bonheur !