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Comment éviter la discrimination à l’embauche ?

En juin 2022, Le Groupe Cegos rapportait dans son enquête internationale sur la diversité et l’inclusion dans les organisations, que 63% des salariés disaient avoir déjà été victimes d’au moins une forme de discriminationParmi les critères de discriminations, le sexe, l’âge, l’apparence physique ou encore l’origine sont les plus récurrents. Ces résultats font écho à l’étude menée par l’Apec sur la discrimination à l’embauche des cadres qui mentionne que 43% des cadres ont déjà été interrogé sur leur âge lors d’un entretien d’embauche.  Comment éviter la discrimination à l’embauche ? Voici les conseils de nos experts RH.

Comment éviter la discrimination à l'embauche ?

Ces études permettent de mettre en lumière certaines pratiques et d’alerter les entreprises qui parfois peuvent se situer à la limite de la discrimination. En effet, même si ce n’est souvent pas pratiqué de manière consciente, il arrive parfois, pour répondre à un contexte d’entreprise particulier, d’être tenté d’inclure certains critères discriminants dans la lecture des candidatures. Une décision qui pourrait faire courir un risque juridique important à l’entreprise mais qui pourrait aussi la faire passer à côté de certains candidats particulièrement compétents pour le poste. En 2020, le gouvernement a notamment publié les premiers résultats de sa campagne de « testing » pour identifier les pratiques discriminantes lors du processus de recrutement. Il révèle que le taux de succès d’un candidat ayant un nom de famille à consonance maghrébine est égal à 9.3% contre 12.5% pour un nom à consonnance européenne.  

En 2006, le gouvernement avait également adopté une loi rendant obligatoire le CV anonyme, dans le but de lutter contre ces discriminations. Peu mis en pratique, ce dispositif a finalement été abandonné en mai 2015, car jugé inefficace et surtout non adapté aux pratiques actuelles du recrutement, qui intègrent de plus en plus les réseaux sociaux, sur lesquels l’identité permet d’être reconnu.  

Les critères de discrimination lors d’un entretien de recrutement :

Rappelons qu’il y a discrimination à l’embauche lorsqu’un candidat est refusé en raison de : 

Il existe 24 critères de discrimination selon la classification de l’association À Compétence Égale.

Il est aussi important de rappeler que la discrimination peut être présente, de façon consciente ou non, tout au long du processus de recrutement et pas uniquement lors de la sélection des profils.  

La rigueur d’un processus de recrutement établi et suivi scrupuleusement trouve alors tout son intérêt. Si chaque candidature est examinée de la même manière, selon des critères non discriminants basés sur le savoir-faire, les compétences et ce que l’on appelle le savoir-être (facteurs de résistance et de motivation, facultés intellectuelles, capacités relationnelles et de réalisation), la même chance est donnée à chaque candidature.

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Quelles solutions pour lutter contre la discrimination à l’embauche ?

Pour tenter de lutter contre ce phénomène, le gouvernement a adopté en 2017 une loi visant à instaurer une formation obligatoire à la non-discrimination à l’embauche pour les employés chargés des missions de recrutement dans les entreprises employant au moins trois cents employés et dans celles spécialisées en recrutement. Cette formation est à réaliser au moins une fois tous les cinq ans et apparaît ainsi comme un levier de prévention et de lutte contre les discriminations bien qu’elle ne soit obligatoire que pour une partie spécifique des employés. 

La question de la discrimination est inhérente à la responsabilité sociale des entreprises et doit se donner à voir au travers de politiques sociales concrètes. Être à l’écoute de ses collaborateurs et faire preuve de compréhension pour les problématiques qu’ils rencontrent permet une amélioration de l’expérience collaborateur et favorise le bien-être au travail. Dans cette perspective, il existe également un certain nombre de chartes et de codes de non-discrimination dont il est, a minima, utile de prendre connaissance. Ainsi, la Charte de la diversité, la charte du recrutement responsable de Syntec Conseil en recrutement ou encore les guides pratiques réalisés par l’association  À compétence égale sont des repères à suivre pour les cabinets de recrutement mais dont les entreprises peuvent aussi s’inspirer en vue d’améliorer leur processus de recrutement.

Abaka, un cabinet de recrutement engagé en faveur de la diversité :

Conscient des enjeux liés à cette pratique, le cabinet Abaka fait preuve d’un engagement certain à cet égard en étant signataire de la charte de la diversité et membre actif de l’association À compétence égale et du syndicat professionnel Syntec engagés contre la discrimination.  

Plusieurs fois par an, nos consultants sont également invités à participer à des ateliers autour de ce sujet et s’engagent dans l’exercice de leur fonction, à faire preuve d’objectivité et à placer la compétence au cœur du recrutement afin de favoriser l’égalité des chances pour l’ensemble des candidats. Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur nos engagements ici

 

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